Istanbul, la capitale de la Turquie, marquera à coup sûr le destin du judo mondial. Car avec le séminaire qui s’y est tenu, toute la planète judo était en ébullition. La raison La présentation des nouvelles règles d’arbitrage décidées pour cette olympiade qui amènera la discipline aux JO de Los Angeles en 2028.
On peut appeler le séminaire de la fédération internationale de judo (Fij) qui s’est tenu à Istanbul, les « 10 Commandements d’Istanbul » en ce sens qu’il vient de révolutionner les décisions qui seront prises lors des combats. Les combattants devraient s’habituer donc à ces nouvelles règles lors des championnats du monde, continentaux, nationaux et autres tournois Open. A cet effet, une délégation de la fédération sénégalaise de judo, conduite par son président Me Ababacar Ngom par ailleurs directeur en chef de l’arbitrage au niveau de l’Union Africaine de Judo, a assisté à ce séminaire qui officialisait les nouvelles règles du judo applicables dans tous les pays membres.
Ainsi le patron du judo sénégalais était accompagné du Dtn Me Alassane Ndiaye, Fary Séye, arbitre mondiale, Mambaye Diaw, arbitre international, Diafé Sarr, arbitre internationale et Abdoulaye Sy coach. De nouvelles règles (10 au total) que L’Esprit du Judo analysera dans son prochain numéro, avec un dossier consacré à l’arbitrage. Me Ababacar Ngom était d’ailleurs parmi les 14 experts triés sur le volet par la Fij, qui ont réalisé les travaux préliminaires et la présentation des nouvelles règles d’arbitrage cycle olympique 2024-2028.
Il y aura entre autres le retour du yuko. En ne-waza, cette valeur sera donnée au bout de cinq secondes d’immobilisation. Ensuite l’utilisation de la tête pour projeter ou se défendre est à nouveau autorisée. Dans la catégorie cadette, cette action sera pénalisée d’un shido. En plus toutes les saisies dont celles à la veste sous la ceinture en haut de la cuisse intérieure sont autorisées. En revanche, si la saisie de la veste en dessous de la ceinture ou en haut de la cuisse intérieure est réalisée de manière négative, un shido sera donné. Accrocher les jambes, avec la main ou le bras, en dessous du haut de la cuisse intérieure, sera sanctionné d’un shido. Une fois le kumikata installé, le combattant disposera de trente secondes pour lancer une attaque. La « rise de l’ours sera autorisée. Par contre, si les bras ou les mains sont joints, formant donc un cercle autour de son adversaire, un shido sera donné. Sortir de manière non intentionnelle de la surface de combat, en tachi-waza comme en ne-waza, donnera lieu à un « atte . Les clés de bras appliquées lors d’une projection avec un risque élevé de blessure pour Uke seront sanctionnées d’un hansokumake. Si le risque de blessure est faible et exécuté avec les deux mains sur un bras, l’arbitre dira « atte puis pénalisera d’un shido. L’activité en ne-waza sera prise en considération par le corps arbitral. Enfin le seoi-nage inversé est à nouveau autorisé sauf chez les cadets où il sera pénalisé d’un shido.
Des mesures hardies qui vont changer la manière de combattre aussi bien en position debout qu’au sol. Des règles qui seront enseignées par les entraineurs à leurs combattants, mais aussi et surtout les arbitres qui constituent les maillons forts par qui les décisions interviendront.
Cheikh Fantamady Keita