Cette année 2024 finissante sera riche en nouveautés, mais aussi en réalisations pour le
judo sénégalais et africain. Car en marge des championnats nationaux de la petite
catégorie qui étaient jumelés à la compétition réservée aux vétérans, le président de la
fédération Me Ababacar Ngom, a fait d’importantes révélations concernant le judo. Cette
discipline qui justement n’a plus de siège pour ses compétitions squattant d’autres lieux
comme l’esplanade de la Cathédrale, le Camp Leclerc ou encore la célèbre Place de la
Nation (Place de l’Obélisque).
L’événement méritait un détour car il était exceptionnel, avec la petite catégorie, celle-là même
qui représente l’espoir de demain, qui côtoyait les anciens qui eux ont écrit les plus belles pages
du judo sénégalais. Des modèles et des sources d’inspiration donc pour les uns et les autres
dans des échanges intergénérationnels au sein de la communauté judo. Tout cela en présence
de l’invité d’honneur de la fédération, Larby Benboudaoud, médaillé olympique, ceinture noire
7e Dan, et expert de la Fédération Française de Judo.
C’est dans ce climat de résilience que le président de la fédération, Me Ababacar Ngom, est
revenu sur les grands chantiers de ce mandat olympique. Entre autres il y aura l’Open de Dakar
2024 qui a la particularité de recevoir la visite de la fédération internationale de judo (Fij) pour
l’organisation d’un séminaire international. A son avis, il faut voir-là les prémices des
changements qui vont intervenir dans le prochain cycle olympique. « Donc le Sénégal sera le
laboratoire de préparation pour aborder la nouvelle réglementation du judo pour 2024-2028. Il y
aura également un examen pour la licence continentale Fij. C’est une licence harmonisée par la
Fij, qui permet à tous les arbitres titulaires de n’importe quel continent de pouvoir travailler sur
l’ensemble des continents sans qu’il y ait des barrières. A l’époque, quand vous êtes arbitre
continental en Afrique, vous restez dans votre continent. Si vous voulez travailler en France, au
Japon, aux États-Unis, vous deviez demander une permission. Maintenant avec cette licence,
vous pouvez officier où vous voulez », a-t-il souligné.
Si on y ajoute la licence internationale qui se fera à Dakar en marge de l’Open 2024, la Coupe
d’Afrique cadets/juniors qui va se passer à Dakar aussi, on voit combien la Ville de Dakar sera
la capitale du judo du 15 au 28 octobre.
Selon lui, le judo sénégalais et africain s’achemine vers de grands événements, comme les
Jeux olympiques de la jeunesse 2026. D’où la préparation de la jeunesse sénégalaise à ce
rendez-vous olympique. « Ce que vous venez de voir c’est extraordinaire, quand on parle des
minimes et des cadets. Vous avez vu comment les combats se sont passés. Ces jeunes sont là
pour travailler et nous pour la détection. Au judo, nous avons commencé la détection depuis très
longtemps. On est à deux ans de 2026. Le championnat de petites catégories existait depuis.
Nous avons le potentiel, ce qu’il nous faut c’est l’accompagnement. Nous avons la graine. On
est là (Place de la nation) parce qu’on ne sait pas où aller. Le judo est dehors aujourd’hui. Mais
on ne doit pas lâcher parce qu’on a le potentiel. Tout le monde sait que la volonté de monter sur
le podium est une affaire d’État. Si vraiment l’État veut que le judo monte sur le podium, il faut
cet accompagnement et cette volonté de l’État. Mais nous sommes déjà prêts », a indiqué le
président Ngom.
C’est à ce titre que la fédération a reçu l’expert de la Fédération française de judo Me Larby.
« C’est une fédération sœur avec laquelle nous avons une relation extraordinaire par le biais de
notre Académie de judo. Nous avons également mis pour la première fois les vétérans parce
qu’on prépare Abidjan 2025. Et puis il y a le championnat du monde à Las Vegas en fin 2025. Il
y a des anciens combattants Sénégalais qui sont dans les dispositions de participer à des
compétitions. L’année dernière c’est Mambaye Diaw, sociétaire du dojo Momar Dieng et
plusieurs fois champion du Sénégal, qui est monté sur le podium à Abu Dhabi au championnat
du monde des vétérans », a déclaré Me Ababacar Ngom.
Autre sujet de satisfaction du président de la fédération, les merveilleux tatamis offerts par la Fij.
« C’est la première fois que je les sors et pas pour les grands, mais pour les petits. Tout ce
matériel du care-système a été réceptionné il y a juste trois mois. Ce sont les mêmes tatamis
sur lesquels monte Teddy Riner et tous grands champions du monde. C’est ça qui montre que
nous avons la confiance de la Fij et qu’on est labellisé fédération de qualité en matière de
management. On a beaucoup d’espoir que ces jeunes puissent monter sur le podium à la fin
des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026. Et que nous ayons beaucoup de
champions », a conclu le président Me Ngom.
Cheikh Fantamady Keita