Acculé de partout par le régime en place qui l’éjecte de l’Assemblée Nationale et par les parents de Ndiaga Diouf, qui exigent désormais l’application de la mesure de contrainte par corps afin de recouvrer les 25 millions de nos francs de dédommagement, la réaction de Barthelemy Dias était vivement attendue.
Ce lundi 9 décembre 2024, en point de presse organisé à la mairie de Dakar, Barthelemy Dias n’a pas porté de gants pour s’en prendre à tous ses détracteurs notamment le ministre de la justice, le ministre de l’intérieur et le Prince (Ndlr : le sobriquet qu’il colle à Ousmane Sonko).
Dias fils a tenu à faire remarquer d’entrée dans son discours, qui a pris l’allure d’un cours magistral, que l’objectif de sa prise de parole était de « communiquer avec les Sénégalais et de ne polémiquer avec personne ».
Face au sujet principal qui est sa radiation à l’Assemblée nationale, il a semblé la prendre avec philosophie. « Je n’ai jamais souhaité siéger à l’Assemblée Nationale de cette 15e législature et je l’avais déjà indiqué. Je voudrais dire que cette démission elle aurait dû être normalement enregistrée le jour de l’ouverture et de l’installation de la 15e législature. Mais le jour de la 15e législature, comme vous le savez tous, j’étais à Saint Louis pour le besoin du procès de nos 80 camarades qui sont détenus et pris en otage », dit-il.
Il précisera par ailleurs que « par respect à l’institution j’avais écrit au président où à la présidente de l’Assemblée nationale et j’avais indiqué la raison de mon absence».
Barthelemy Dias, qui ne semble en vouloir aux décideurs par rapport à sa radiation, se prépare à faire face au pouvoir si ce dernier a l’intention de l’évincer de son fauteuil de Maire de Dakar. Il en a profité pour envoyer un message clair : « Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds et quiconque a un problème avec ce que je dis, son problème n’est pas le mien. Parce que, moi, mon problème c’est le mandat que les dakarois et les dakaroises m’ont confié. »
Baba Sory TOURÉ