Le grand jour est arrivé avec le départ fictif donné samedi sur le port de Monaco et l’embarquement à Marseille pour une traversée en direction de Tanger au Maroc. Tous les concurrents et l’ensemble de l’organisation étaient auparavant dans les villes de Bordighera, Vallecrosia et Camporosso en Italie pour les vérifications administratives et techniques.
C’est parti pour le plus grand rallye raid transfrontalier au monde, le 16e Africa Eco Race, s’est ébranlé hier vers le Maroc où sera donné le départ de la 1ere étape. 5 903 km dont 3572 km de spéciales chronométrées ; c’est ce qui attend la caravane de 156 engagés et 121 véhicules, répartis dans les catégories Moto, Quad, Auto, SSV, Camion, Historic et Raid. De belles batailles en perspective sur les pistes sablonneuses et rocailleuses du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal. La présence de Diane Thierry-Mieg, ancienne épouse de Thierry Sabine, fondateur du Paris-Dakar, marraine de cette 16e édition, confère une résonance particulière à ce départ, en rappelant l’héritage de Thierry Sabine et sa vision des rallyes raids comme des épreuves où se mêlent dépassement de soi, esprit d’équipe, entraide et solidarité, et respect des cultures locales.
De quoi aiguiser l‘appétit des concurrents qui représenteront 21 nationalités, venant de toute l’Europe mais aussi du Japon, d’Australie, des États-Unis ou encore du Canada. Cette année, les concurrents vont s’affronter sur 11 étapes totalisant plus de 3 500 km de spéciales chronométrées entre le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Les cinq premières étapes au Maroc offrent à elles seules un total de 1 700 km de spéciale. Avec comme invité de marque le français Stéphane Peterhansel, légende du rallye-raid avec ses multiples victoires sur le Dakar. Il reprendra le guidon d’une Yamaha pour retrouver les pistes africaines qui ont forgé sa légende.
En Mauritanie, également, le rallye se disputera sur cinq étapes pour 1 800 km de spéciale, comprenant de nouveaux tracés et des bivouacs repensés. Comme toujours, la difficulté montera d’un cran par rapport au Maroc : en effet les concurrents affronteront de vastes étendues de sable fin et des dunes majestueuses qui nécessiteront habileté et endurance pour éviter que cette « mer de sable » ne se transforme en piège. Et pour la première fois, l’organisation a également prévu deux étapes en boucle autour d’un même bivouac (3 nuits au même endroit, au cœur du désert). Cette innovation facilitera notamment le travail des équipes d’assistance.
Après la Mauritanie, le Sénégal s’ouvrira aux pilotes avec une très belle étape au cœur de la savane, véritable nouveauté dans cette édition, qui comptera grandement pour le classement final de l’Africa Eco Race. Cette spéciale ajoutera un nouveau souffle à la compétition avec son terrain distinctif et riche en diversité, offrant un cadre spectaculaire avant de clôturer la course le lendemain 12 janvier 2025 sur la traditionnelle spéciale des rives du Lac Rose.
Selon Jean-Louis Schlesser, directeur de l’Africa Eco Race, un parcours assez exceptionnel a été concocté pour les concurrents, et qui rassemble l’ensemble des ingrédients qui constituent l’ADN de l’Africa Eco Race : « le dépassement de soi, l’aventure, la découverte, l’engagement, l’entraide et l’amitié, le tout sur des terrains très variés qui reflètent la grande diversité des environnements traversés. Nous avons injecté pas mal de nouveautés dans ce parcours, de quoi encore renouveler et enrichir l’expérience des engagés, avec des pistes et zones de départ inédites, une double boucle en Mauritanie, et cette spéciale sénégalaise qui va proposer un nouveau terrain, bien différent de ce que les habitués de notre course connaissent. Toute l’équipe a hâte de retrouver tous les concurrents pour se lancer dans cette aventure », déclare le patron de l’Africa Eco Race.
Cheikh Fantamady Keita