Problèmes d’accès à l’eau potable dans les communes de Tivaouane Peulh, Sangalkam et environs : entre constats et espoir d’amélioration

Une équipe du ministère de l’Hydraulique, accompagnée par un collègue, s’est rendue récemment à Tivaouane Peulh après une visite à Sangalkam pour évaluer les défis liés à l’accès à l’eau potable dans les trois communes concernées. Cette mission, marquée par des échanges avec les populations locales, a permis de mettre en lumière des problématiques majeures auxquelles les habitants sont confrontés quotidiennement.

Constats sur le terrain

Lors de leur passage, l’équipe a visité plusieurs quartiers, notamment Baol, Darou Salam et Traoré (côté lycée TP). Les témoignages recueillis reflètent une situation critique dans ces localités, ainsi que dans d’autres quartiers des communes voisines, comme Niaga, Benoba et Keur Marieme Mbengue. Parmi les principales difficultés relevées, trois arguments reviennent avec insistance :

  1. Absence de tuyaux dans certains quartiers : Une grande partie des habitations reste non connectée au réseau d’eau potable, privant ainsi les populations d’un accès vital.
  2. Lenteur dans les branchements sociaux : Les démarches pour obtenir un raccordement via les programmes sociaux sont jugées trop longues et fastidieuses.
  3. Faible pression ou disponibilité limitée de l’eau : Même dans les quartiers connectés, la pression des robinets est insuffisante. Les habitants doivent parfois attendre tard dans la nuit pour avoir un filet d’eau, rendant le quotidien particulièrement pénible.

Ces constats soulèvent des interrogations sur l’efficacité des travaux réalisés dans le cadre du projet KMS 3, porté par des entreprises chinoises, qui visaient notamment à améliorer la pression de l’eau dans la région.

Une enquête alarmante sur la couverture en eau potable

L’équipe a également partagé les résultats d’une enquête menée avec le collectif « And Xeex Ndoxmi ». Cette étude révèle que, sur les 59 quartiers que compte Tivaouane Peulh, seuls 15 bénéficient d’un accès à l’eau potable, tandis que 44 autres peinent encore à s’approvisionner. Dans certains cas, les habitants n’ont d’autre choix que de consommer de l’eau de puits, avec tous les risques sanitaires que cela implique.

Les défis de la gestion de l’eau et les attentes des populations

La gestion de l’eau, domaine réservé à l’État en raison des investissements importants qu’elle nécessite, demeure un défi de taille. Cependant, les habitants appellent la municipalité et les autorités compétentes à s’impliquer davantage pour faire entendre leurs doléances. La situation actuelle exige une réponse rapide et adaptée, car l’accès à l’eau potable est un droit fondamental.

Les populations espèrent que le gouvernement actuel prendra conscience de l’urgence de la situation et agira en conséquence. L’équipe de la direction de l’hydraulique de Dakar, en collaboration avec des collectifs locaux tels qu’« Aar Sunu Momel », reste déterminée à apporter des solutions concrètes aux habitants.

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