Le président du comité international olympique (Cio), ne briguera pas un troisième mandat en 2025. L’Allemand l’a annoncé, samedi, en clôture de la 142e session de l’instance olympique à Paris. Thomas Bach qui dirige le Comité international olympique (Cio) depuis 2013, a annoncé, samedi 10 août, qu’il ne briguerait pas de troisième mandat à partir de 2025, ce qui aurait supposé de modifier la charte olympique.
« Après une profonde délibération, (…) je suis parvenu à la conclusion que je ne devais pas
demander à ce que mon mandat soit prolongé », afin de « protéger la crédibilité » du
mouvement olympique, a déclaré le dirigeant en clôture de la 142e session du Cio à Paris, où
se sont achevés dimanche les Jo.
L’ex-fleurettiste de 70 ans, champion olympique par équipes aux Jo 1976 de Montréal au
Canada, a rappelé qu’il avait été « l’un des promoteurs » de la limitation des mandats dans une
institution frappée par des scandales de gouvernance. « Ce mantra s’applique également à moi-
même », a-t-il déclaré. En gentleman de la parole, il s’était opposé à la position d’un certain
nombre de membres du Cio qui lui avaient demandé d’y réfléchir lors de la 141e session du Cio à Mumbai en Inde en octobre 2023. Le président a également déclaré qu’il « demanderait au conseil exécutif de programmer
l’élection en mars 2025, et le début du mandat du nouveau président le 24 juin 2025. C’est dans
le but d’assurer une transition en douceur, de passer le volant de notre navire à mon meilleur
successeur possible, que vous choisirez ».
Le Cio élira donc un nouveau président lors de sa 143e session, à Athènes, en Grèce, du 18 au
21 mars 2025, alors que Thomas Bach restera en fonction jusqu’en juin. Cette annonce du
président du Cio lance ainsi la course à sa succession à la tête de l’instance faîtière olympique.
Et maintenant les interrogations et supputations fusent de partout. Qui succèdera à l’allemand
en mars 2025 ?
Dorés et déjà des noms sont avancés sans que les concernés se prononcent. D’abord le
médiatique britannique Sebastian Coe (67 ans) dont la candidature ne devrait surprendre outre
mesure. Pressenti depuis des années, le patron de World Athletics a reconnu dès dimanche
qu’il songeait à briguer la présidence de l’instance olympique en mars prochain. Ensuite, alors
que le Cio n’a jamais été dirigé par une femme, deux ont les faveurs des experts de Lausanne :
la néerlandaise Nicole Hoevertz (60 ans) vice-présidente du Cio et la zimbabwéenne Kirsty
Coventry (40 ans), ministre des Sports du Zimbabwe.
Ces deux dirigeantes, membres de l’exécutif du Cio, ont été très en vue lors de la 142e session
qui a précédé les Jo de Paris, puisque Hoevertz préside la commission de coordination des Jo
2028 de Los Angeles et Coventry celle des Jo 2032 de Brisbane.
Un 4e
candidat est même sur les lèvres avec le nom du français David Lappartient. Président du
conseil départemental du Morbihan en Bretagne, de l’Union cycliste internationale et du Comité
national olympique et sportif français, lui aussi pourrait présenter sa candidature. Pour le
moment les supputations vont bon train et mars 2025 c’est dans moins d’un an.
Cheikh Fantamady Keita